Arte a diffusé un excellent documentaire sur le problème des brevets, le 1er juillet 2014 à voir ici pendant 7 jours . Les brevets dans les domaines médicaux, numérique, agricoles, industries mécaniques, etc ont une implication très importante dans le quotidien de millions de personnes. Concernant le numérique, les attaques entre constructeurs de smartphones, Apple, Samsung, Ericsson ou entre grands éditeurs de logiciels et services comme Microsoft ou Google et autres, ont une incidence sur les prix et la production de produits innovants. Au lieu de favoriser des coopérations, ces industriels consacrent une part importante de leur bénéfices à la protection de leurs brevets ce qui peut beaucoup limiter l’innovation technique.
Un smartphone est protégé par une myriade de quelques 250.000 brevets … Difficile dans ces conditions de ne pas se trouver en litige avec un concurrent détenteur d’un ou plusieurs brevet. En 2011, Apple et Samsung ont consacré plus d’argent à la production et à la défense de leurs brevets qu’en dépenses de recherche et développement.
Le même Apple a protégé par un brevet son Ipad dont les coins arrondis ne peuvent reproduit sous peine d’attaques devant les tribunaux.
Le comble du cynisme vient de sociétés « patent troll law firms » qui n’acquièrent pas un portefeuille de brevets pour les utiliser mais à seul effet d’attaquer d’autres sociétés en justice. Elles savent pertinemment que les firmes ainsi agressées n’ont pas les moyens de se défendre face à la complexité et le temps nécessaires à leurs défenses.
Qualcomm, un des leaders mondiaux pour la conception et la commercialisation de processeurs pour téléphones portables et smartphones, gagne de l’argent en commercialisant ses licences de fabrication.
Les partisans de l’Open source et des licences ouvertes soutiennent qu’il vaudrait mieux limiter les brevets à des cas exceptionnels pour bénéficier de la coopération d’un nombre bien plus important d’innovateurs. Cela donnerait des produits et logiciels sans cesse améliorés par la communauté sur la base de licences Creative Commons.
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